Jyeuhair

Tête bien faite et tête bien pleine, c’est peu de dire que Jyeuhair possède les deux, et sait en faire une force.

Artiste autodidacte franco-malgache, il écrit, chante et rap, compose toutes ses instrumentales qu’il taille méticuleusement pour ses textes, parfois il réalise ses clips, les monte, et se modélise même en 3D pour certains.

Textes profonds et soignés, clips personnels ancrés dans son univers, goût prononcé pour l’expérimentation : l’artiste de 30 ans insuffle à son art sa sensibilité, en la nourrissant de multiples influences. Du rap à la pop, en passant par l’électro et l’afrobeat, tout y passe, dans les moindres détails. Le résultat est une musique singulière, aux allures épiques, mélodieuses, et globalement explosive.

Lauréat des Inouïs du Printemps de Bourges 2020, finaliste du Buzz Booster 2018 puis de Nouvelle École sur Netflix en 2024 où il s’impose comme l’artiste le plus plébiscité par le public, Jyeuhair réunit aujourd’hui plus d’un million d’abonnés toutes plateformes confondues. Dans la foulée, il dévoile un EP et plusieurs singles remarqués, dont PEACE, JEUNE MALAGASY et QUOIPOURQUOI. Le 29 novembre 2024 marque une étape majeure de sa carrière avec la sortie de son premier album, MYLNUI.

Baigné dans un bouillon culturel dès son enfance, Jyeuhair grandit au rythme d’une grande diversité de styles musicaux : K-pop, dubstep, rock, zouk, séga et musique traditionnelle malgache. À l’adolescence, il explore la création artistique à travers le dessin. Au collège, il reçoit de son établissement son premier ordinateur censé l’aider à préparer le brevet, mais il l’utilise surtout pour animer ses illustrations, y ajoutant progressivement des sons puis sa voix. C’est ainsi qu’il commence à composer et produire sa propre musique, influencé par des artistes tels que les Black Eyed Peas, T-Pain, Skrillex, G-Dragon ou Stromae.

La musique prend de plus en plus de place dans le quotidien du jeune artiste, d’abord à Beaumont-sur-Oise, puis à Caen, où il rejoint le collectif rap La Dose en 2017. Dès lors, Jyeuhair fait grandir son projet musical, en parallèle de ses études en design graphique à l’École Supérieure d’Arts et Médias de Caen (ESAM), avant de choisir de se consacrer pleinement à la musique, porté par une passion devenue évidente. C’est en 2018 qu’il rencontre Ali Chergui, devenu son manager et co-producteur, avec qui il crée son propre label, SPHER, en 2021, aujourd’hui maison-mère de toutes leurs productions : albums, clips, spectacles.

Très vite, le live s’impose comme l’axe central de développement du projet. C’est sur scène que Jyeuhair performe le plus : par une présence corporelle toujours juste, nourrie par la danse qu’il pratique depuis de nombreuses années, par son aisance à créer un lien fort avec le public, mais aussi parce que sa musique y révèle toute sa puissance. Lors de ses concerts, Jyeuhair laisse libre cours à sa folie en créant des edits inédits de ses titres (drum’n’bass, dubstep, hard techno), et livre des performances habitées qui ont le pouvoir de fédérer le public et marquer les esprits.

Privé de scène pendant la pandémie de Covid-19, Jyeuhair se tourne vers les réseaux sociaux pour maintenir un lien avec son public. De nature détachée dans son rapport à ces plateformes, il choisit la rareté et la qualité : des apparitions soignées, où l’art reste central. Ses freestyles et remixes sur Instagram attirent rapidement l’attention, tant du public que des professionnels, et mènent à sa première signature en maison de disque, en 2021. Il ne se plie pas aux codes imposés par les réseaux sociaux ; il s’en empare pour les détourner, créant des concepts visuels au service de sa musique. De cette approche singulière naît rapidement une force, lui permettant d’imposer sa voix dans l’espace numérique, sans jamais en trahir l’essence.

Après un premier album marqué par une forte influence électronique, conçu en collaboration avec le producteur Chopsoe, Jyeuhair revient à ses racines avec un nouveau projet teinté de sonorités plus organiques, voire traditionnelles. Porté par le premier single solaire et mélancolique AH BON aux influences kompa, ce nouvel album témoigne d’une prise de maturité émotionnelle, personnelle et artistique, dans la manière dont Jyeuhair représente le monde qui l’entoure et la place qu’il y occupe en tant qu’artiste.